PARIS : TikTok interdit en France aux agents de la fonction publique, réaction de Constantin PAVLEAS
Les raisons de cette interdiction invoquées par le gouvernement sont les « risques en matière de cybersécurité et de protection des données des agents publics et de l’administration. »
Le gouvernement français vient d’emboiter le pas à d’autres pays occidentaux (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni..) et organisations internationales (Commission européenne) et interdit à ses fonctionnaires l’installation et l’utilisation de certaines applications « récréatives » sur leurs téléphones professionnels, tels que TikTok, de streaming (telles que Netflix) ou de jeux (tels que Candy Crush).
Depuis quelques mois déjà, TikTok était sur la sellette aux Etats-Unis qui soupçonnent le réseau social chinois d’être un cheval de Troie des autorités chinoises. L’interdiction de TikTok sur les terminaux professionnels des agents de l’Etat français n’est donc pas une surprise, mais celle de Netflix ou des jeux vidéos l’est davantage. Il apparaît que cette décision fait suite à une analyse de risques effectuée par l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et la direction interministérielle du numérique (Dinum). A terme, toutes les applications récréatives seraient bannies. Mais quid de Twitter qui ne l’est pas, ou des autres réseaux et systèmes de messagerie instantanée (WhatsApp…) ?
Cette interdiction pose la question en termes de sécurité, de la compatibilité des applications grand public, quelles qu’elles soient, avec les terminaux professionnels qui ont accès aux serveurs de l’Etat, et aux informations sensibles d’un pays. Au delà de cette décision qui montre que TikTok n’est pas le seul problème en matière de sécurité, il conviendrait de réfléchir à doter les terminaux de nos fonctionnaires d’une enclave de sécurité, bâtie sur des technologies européennes et souveraines, permettant de stocker les données et de réaliser les connexions aux serveurs de l’Etat. Et par delà cette problématique de sécurité nationale, de se poser la même question pour la protection des données de nos concitoyens.