TOULON : « Sur l’immigration, Macron devrait écouter les conseils de Georges Marchais »

Le Gouvernement a présenté le futur projet de loi sur l’immigration qui, apparemment, vise à l’efficacité des expulsions.

Un état des lieux de l’immigration montre que Macron, comme ses prédécesseurs, n’a pas mené une politique migratoire ferme.

Son revirement sur la réduction des visas, au bénéfice des pays du Maghreb, illustre un manque flagrant de doctrine ferme en la matière. Macron pensait, à tort, que sa pseudo-fermeté allait contraindre l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, à reprendre leurs ressortissants, en situation illégale, expulsés de France. C’est raté !

Et Macron a été obligé de rétablir les relations consulaires avec ces 3 pays. Ce revirement (attendu) confirme l’impéritie du Gouvernement à mener l’expulsion des sans-papiers. Et, depuis Hollande, les fameuses OQTF (Obligations de Quitter le Territoire Français) sont une grande mascarade !

Après le meurtre de la petite Lola, Darmanin invoquait les difficultés d’application des OQTF. D’où son idée de simplifier la procédure, en passant de douze à quatre possibilités de recours.

Sur le même sujet, Dussopt et Darmanin veulent encourager l’accueil d’une immigration professionnelle, censée secourir les secteurs dit en tension. Encore une fausse bonne idée qui ne conduira qu’à l’ouverture d’une immigration légale, s’ajoutant aux visas étudiants et au regroupement familial ! Plutôt que de faciliter l’entrée en France de milliers de migrants, donnons du travail à nos 6 millions de personnes éloignées de l ’emploi.

Qui se souvient encore des conseils de Georges Marchais qui réclamait, en 1981, une limitation de l’immigration, perçue comme nuisible aux droits et aux conditions des travailleurs : « En raison de la présence en France de plusieurs millions de travailleurs immigrés et de membres de leurs familles, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes. Il faut stopper l’immigration officielle et clandestine. Nous pensons que tous les travailleurs sont frères, indépendamment du pays où ils sont nés. Mais dans la crise actuelle, l’immigration constitue pour les patrons et le Gouvernement un moyen d’aggraver le chômage, les bas salaires, les mauvaises conditions de travail, la répression contre les travailleurs, aussi bien immigrés que français. C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage ».

Faciliter l’entrée en France de travailleurs migrants sert à contenter la gauche (qui réclame la régularisation des clandestins) et donner quelques miettes à la droite.

Bref, le projet de loi sur l’immigration est déjà compromis. Car, on ne peut pas, en même temps, expulser et régulariser les clandestins. Président de la droite républicaine, Ciotti va rejeter le projet qui ne correspond pas à la politique qu’il faut mener.

Manuel Valls, l’ancien Premier ministre socialiste, affirmait qu’il fallait stopper l’immigration en France, interdire le regroupement familial. Mais, personne ne l’a écouté. Son discours ressemblant beaucoup trop à celui de Marine Le Pen.

Bernard BERTUCCO VAN DAMME (PRESSE AGENCE – LA GAZETTE DU VAR).