CAVALAIRE SUR MER : Appel du 18 juin – Philippe LEONELLI : « Cet appel est encore si actuel, si fort, si vrai »
A l’occasion de la cérémonie commémorative de l’Appel du 18 juin 1940, Philippe Leonelli, maire de Cavalaire-sur-Mer et conseiller départemental, a rappelé « qu’aujourd’hui, et alors que l’Ukraine a été envahie il y a quatre mois, cet appel est encore si actuel, si fort, si vrai » …
Philippe Leonelli a notamment déclaré : « Vous le savez, il existe dans l’Histoire d’une nation des instants fondateurs. L’appel lancé par le Général de Gaulle, le 18 juin 1940 est l’un de ceux-là, croyez-moi.
Et quatre-vingt-deux années plus tard, il reste encore profondément ancré dans la mémoire collective de manière immuable et inoubliable.
A cette date, dois-je le rappeler devant vous, la déroute est totale !
8 millions de personnes errent sur les routes de France et de l’exode et les troupes allemandes sont entrées dans Paris. Et pourtant, un message de résistance va se faire entendre. Un message qui dit que tout vaut mieux que la lâcheté et la soumission. Combien furent-ils à partager cette envie de continuer le combat ? Très peu. A peine plus d’un millier dans les premiers temps. Ils ont de ce fait d’autant plus droit à notre respect qu’ils n’étaient pas nombreux. Car il en fallait du courage pour penser différemment de l’immense majorité du peuple français.
A cette époque, le 18 juin 1940, le général de Gaulle, dans le vide sidérant du renoncement, dépouillé de troupes et d’amis, fut le premier Français à exprimer le refus de la défaite. Et en appelant les Français à poursuivre la lutte depuis Londres, il donnait le signal de la résistance et offrait enfin à nos concitoyens une alternative au renoncement. S’expatrier pour lutter.
Ce 18 juin 1940, le général s’empare des ondes de la BBC. Et ses mots au micro de la radio se transforment en arme, l’Histoire est en route.
Bien déterminé à répondre au Maréchal Pétain, qui la veille invitait les Français à abandonner le combat face à l’ennemi.
Bien déterminé aussi à redonner au peuple de l’hexagone du courage, de la force mais également de l’espoir.
Non, tout n’est pas perdu disait-il ! Il faut refuser la capitulation et reprendre le combat, un combat qui ne fait que débuter.
L’heure est à la lutte. L’heure est à la résistance.
Cet appel n’aura duré que quatre minutes. Il est également peu entendu, les Français n’ayant pour la plupart pas accès à cette radio. Et pourtant, la France ne sera plus jamais la même par la suite. Cette voix puissante, confiante, envoutante, c’est désormais la voix de la France libre. La France qui n’a pas dit son dernier mot. La France qui refuse l’humiliation, la soumission. La France qui ne renonce pas. Et prend son destin en mains.
Durant toute la guerre, son appel à la résistance est diffusé sous la forme de tracts clandestins. Et il s’exprimera à la radio tous les 18 juin. Ses discours auront permis de fédérer, de rassembler des femmes et des hommes sociologiquement et politiquement très différents. Mais qui partagent une même volonté : s’unir pour lutter.
Aujourd’hui, et alors que l’Ukraine a été envahie il y a quatre mois, cet appel est encore si actuel, si fort, si vrai …
Il prend encore une fois tout son sens. Pensons à tous ces citoyens ukrainiens qui refusent de baisser les bras, qui refusent la barbarie. Qui se battent pour leur liberté, pour leur pays.
Cet appel que nous célébrons aujourd’hui, objet de notre patrimoine national, possède un caractère universel et intemporel.
Il doit nous rappeler que nous ne devons jamais céder à la passivité, ne jamais baisser les bras et que nous devons nous mobiliser devant l’adversité.
Aujourd’hui, le monde doit faire face à de nouveaux défis.
Alors sachons conserver le sens de cet appel du 18 juin 1940 et n’oublions pas surtout la force du message du Général de Gaulle, si souvent rappelé au cours de ses années de guerre.
Écoutons-le : « Malgré ses épreuves terribles, notre peuple se sait et se sent assez riche d’idées, d’expériences et de forces pour rebâtir, comme il l’entend, l’édifice de son avenir ».
Vive la République, Vive la France » !
A NOTER…
EN PRESENCE DE :
Monsieur le Premier Adjoint, Olivier Corna,
Monsieur le maître de cérémonie Philippe Vandevelde,
Mesdames et Messieurs les élus,
Cheffe d’Escadron, Elodie Nègre, commandant la compagnie de Gendarmerie de Gassin/Saint-Tropez,
Adjudant Eric Guillaume qui nous quitte bientôt, représentant la brigade de gendarmerie de La Croix-Valmer,
Michel Autieu, Chef du centre de secours de Cavalaire,
Raymond Lefebvre, Chef de la Police municipale de Cavalaire,
Annie Roussillon, Présidente de la station SNSM de Cavalaire, Patrons et équipiers,
Mesdames et Messieurs les porte-drapeaux,
Mesdames et Messieurs les représentants des associations patriotiques,
Naïssam, Maire junior,
Les membres du Conseil municipal des jeunes.