PARIS : Interdiction de la vente d’autotests en ligne, la question de la concurrence déloyale
L’arrêté publié ce samedi 22 janvier 2022 au Journal Officiel (Arrêté du 21 janvier 2022 modifiant l’arrêté du 1er juin 2021) prolonge la vente des autotests en grandes surfaces jusqu’au 15 février et confirme l’interdiction de la vente en ligne.
La centrale d’achat Pharmazon peut vendre des autotests aux pharmacies françaises adhérentes mais a l’interdiction de les commercialiser sur son site e-commerce grand public.
Pharmazon s’insurge contre cette position du gouvernement qui persiste à interdire aux sites français de parapharmacie la vente d’autotests en ligne, contraire à l’utilisation optimale des moyens pour lutter contre la covid 19, et qui pousse certains sites français à enfreindre la loi.
Comme indiqué dans l’article 29 IV* « les autotests….peuvent être vendus au détail », autrement dit ajoute Audrey LECOQ, co-fondatrice de Pharmazon : « la vente d’autotests n’est pas possible sur notre site pharmazon.fr, mais elle est possible par n’importe quel acteur économique qui possède un point de vente ! On pourrait imaginer retrouver les autotests en station-service, en boulangerie, ou encore dans des magasins de fournitures de bureau comme c’est déjà le cas ! Mais sur un site internet comme Pharmazon.fr où ce sont des Pharmacies qui sont vendeuses nous sommes face à une interdiction ! c’est un véritable scandale sanitaire »
En effet la fondatrice de Pharmazon demande une action rapide de l’état.
Une interdiction contraire aux dispositions européennes
Les états membre de l’UE peuvent imposer des restrictions lorsqu’elles sont nécessaires pour la protection de la santé publique. Ces restrictions doivent être justifiées et proportionnées à cet objectif, « le tribunal de commerce de Paris s’est prononcé clairement le 11/07/2017 n°2016038193 indique Audrey Lecoq, en complétant : la vente en ligne d’autotests par les pharmacies permettrait de désengorger ces dernières et contribue largement à la protection de la santé publique.
Dans un souci de soutien à l’économie Française, et de démarche RSE il est évident qu’il faut rapidement agir « des sites étrangers bénéficiant d’une loi plus souple que la loi française et distribuent aujourd’hui des autotests ! ils bénéficient d’un trafic non négligeable, et ils expédient depuis leur pays d’origine. Il est incroyable que pharmazon.fr, site français ne puisse par fournir les internautes français, d’autant que toutes nos expéditions partent du centre de la France, à Orléans. L’impact écologique et la démarche de soutenir les entreprises françaises se sont-ils envolés ?
Qui plus est sur le site de pharmazon.fr, ce sont les pharmacies qui vendent, l’internaute peut donc soutenir son acteur de santé local : « A l’heure ou notre gouvernement prône un retour de consommation en France, il est aberrant de ne pas nous permettre cette vente », ajoute Audrey Lecoq.
La vente en ligne est un bon moyen pour accompagner l’utilisateur indique Audrey Lecoq : « en effet nous avons des vidéos, des liens de tutoriels, un standard, un chatbot… nous répondons bien plus à la notion de conseil que des acteurs économiques totalement étrangers à nos marchés qui sont pourtant autorisés aujourd’hui à vendre les autotests ».
Une dérive qui pousse des sites français de parapharmacie à vendre des autotests malgré l’interdiction du gouvernement
Le constat est alarmant: on constate depuis vendredi, 22 janvier des dérives. En plus des sites étrangers qui bénéficient d’une législation plus souple, certains sites Français enfreignent la loi et vendent des autotests au grand public.
On retrouve désormais des autotests en vente sur le web !
La fondatrice Audrey Lecoq ajoute « on préfère que les personnes ayant un doute sur le fait d’être porteur du virus se rendent en magasin, plutôt que d’être livrées chez elles !! cette situation est ubuesque ». « je ne veux pas enfreindre la loi mais je suis abasourdie de voir que des concurrents français directs vendent des autotests au grand public, même si je comprends leur démarche. J’espère que notre voix pourra être entendue, comme celle de la corporation des supermarchés ».
* Il est précisément mentionné article 20 VI : « la vente au détail et la dispensation des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro de détection antigénique du virus SARS-Cov-2 par autotests ne peut faire l’objet de l’activité de commerce électronique ».
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044844619
A PROPOS
Pharmazon, entreprise créée à Orléans (Loiret) en 2015, négocie, achète et stocke pour les pharmacies plus de 15.000 références – soit un peu plus de 250 fournisseurs – de médicaments non remboursables, produits de parapharmacie, hygiène et beauté, compléments alimentaires, dispositifs médicaux et produits vétérinaires. Pharmazon est créé en 2015, par Audrey Lecoq, avec une idée simple et révolutionnaire pour le circuit de distribution de la pharmacie : gérer les approvisionnements des officines via un site Internet réservé à ses membres pharmaciens alliant tous les codes du e-commerce pour les particuliers. L’entrée à son capital en 2019 de Cegedim, acteur majeur dans le domaine de la santé, permet à Pharmazon de poursuivre sa croissance notamment en accompagnant ses adhérents dans le développement de la vente en ligne en ouvrant sa plateforme au grand public. www.pharmazon.fr