MARSEILLE : Quels liens avec les agences d’urbanisme ?
Le Réseau Francophone des Villes Amies des Aînés.
En 2007, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a pris conscience que la question de la santé et du vieillissement devait être travaillée de manière globale et transversale et non plus uniquement au niveau sanitaire ou médico-social. Ainsi, en 2012, est né le Réseau Francophone des Villes Amies des Aînés (RFVAA) qui a pour mission de promouvoir le programme Villes amies des aînés (VADA) et les valeurs de la dynamique internationale afin de répondre au défi démographique, tout en l’adaptant aux problématiques et à l’organisation des pays francophones.
D’APRÈS UN ENTRETIEN AVEC PIERRE OLIVIER LEFEBVRE, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL DU RÉSEAU FRANCOPHONE VILLES AMIES DES AÎNÉS (RFVAA)
QUELS LIENS AVEC LES AGENCES D’URBANISME ?
Les aménagements urbains doivent être pensés pour être adaptés à toutes les générations, y compris les personnes âgées. L’enjeu est de partir de la capacité des aînés pour développer des politiques locales, plutôt que de mettre en place des politiques spécifiques de compensation. Pour nous, il s’agit de faire comprendre que «Villes amies des aînés » n’est pas une politique supplémentaire mais une attention particulière portée sur le vieillissement dans l’ensemble des politiques locales. Les agences d’urbanisme doivent avoir en tête ces questionnements : « Les générations âgées vont-elles considérer que les aménagements correspondent à leurs attentes, à leur rythme, à leurs particularités et à leurs styles de vie ? Vont-ils leur permettre de continuer à être habitants à part entière dans la ville ?».
Il y a un vrai travail à faire pour former une diversité d’acteurs (agences d’urbanisme, architectes, décideurs politiques publiques) afin qu’ils participent à cette anticipation dans les documents cadres (SCOT, PLH, PLUi…) qui ont un impact direct sur la qualité de vie des habitants qui avancent en âge et qui permettront de répondre de manière adaptée aux usages de demain. Aujourd’hui, l’un des enjeux majeurs consiste à faire de l’adaptation du territoire au vieillissement un projet collectif et transversal, afin de s’extraire d’une vision uniquement médico sociale, en silos, du vieillissement. Pour l’aménagement du territoire par exemple, il est essentiel que le sujet ne soit pas l’apanage des seuls acteurs qui travaillaient historiquement sur le champ du vieillissement, mais aussi celui d’autres experts thématiques et programmes existants (Cerema, Petites villes de demain, cœur de ville, etc.).