MARSEILLE : La nécessité de l’intervention de multiples acteurs
Dans les politiques locales de l’habitat, l’articulation avec les problématiques liées au vieillissement se traduit généralement par trois grandes orientations : le soutien au maintien à domicile, le renforcement de l’offre d’hébergement spécialisé (nombre de places médicalisées) et le développement de formule d’habitat «intermédiaire1» entre le logement individuel et l’établissement.
Ces questions se posent alors qu’un phénomène d’autonomisation résidentielle croissante des personnes âgées, notamment les plus de 75 ans, se développe ces dernières années, menant à une certaine désaffection des personnes âgées pour les structures d’hébergement spécialisées. Ce double processus, démographique et sociologique, se réalise alors que les politiques de prise en charge de la perte d’autonomie s’orientent elles aussi vers le « tout domicile ». Cette dynamique majeure met ainsi en jeu la possibilité de développer sur son territoire d’intervention une politique locale en matière d’habitat, comme de soins et d’accompagnement à domicile par ailleurs, qui soit interactifs et à la hauteur des besoins émergents.
LA NÉCESSITÉ DE L’INTERVENTION DE MULTIPLES ACTEURS
La collectivité agit : Ardenne Métropole, en plus de l’OPAH3 réalisée à destination du parc privé ancien, a mis en place une offre de colocation intergénérationnelle en partenariat avec l’ADIL 08. Cette formule d’habitat intermédiaire est la première du genre sur le territoire. Si ce dispositif va dans le bon sens, il n’en demeure pas moins que les évolutions à venir (démographiques mais également sociologiques avec le recul à prévoir du nombre d’«aidants naturels»), constituent des enjeux qui nécessitent probablement d’encourager la diversité de ce type d’offres. Néanmoins, quelle que soit la formule retenue pour ce type de projet, le concours de différents acteurs concernés (bailleurs, collectivités, promoteurs, associations…) apparaît aujourd’hui indispensable.