RAMATUELLE : L’écrivain Sylvie BOURGEOIS signe son nouveau roman, le jeudi 17 juin
L’hôtel Bastide de Ramatuelle reçoit Sylvie Bourgeois Harel.
La romancière raconte : « Ce jeudi 17 juin 2021, de 18h à 22h30, je suis ravie de signer mon nouveau roman Tous les prénoms ont été changés, à l’hôtel Bastide de Ramatuelle, chez mes amis Anne Kaigre et Dominique Bergin qui ont ouvert l’été dernier ce havre de paix, neuf immenses chambres au cœur de trois hectares d’oliviers et de jasmin. Mes signatures sont toujours joyeuses. J’aime créer un moment de convivialité. Vous ne me verrez jamais assise derrière une pile de romans. Je suis debout et partout. Je signe mes livres sur le dos d’une épaule, sur le coin d’un piano, sur mes genoux. Je surveille que personne ne reste seule, je présente tout le monde à tout le monde. Je fais des coucous bisous, je parle, je parle beaucoup, je ris, j’explique pourquoi ce sujet, je raconte aussi mes anciens livres qui sont également présents, quand la fête bat son plein, j’en lis un extrait, et à la fin de la soirée, je m’écroule épuisée, mais heureuse. Heureuse d’avoir réussi une soirée amicale autour de mes mots ».
Elle ajoute :« Tous mes amis, amis d’amis, inconnus gentils et amoureux de mon écriture, sont conviés ce jeudi 17 juin à l’hôtel Bastide de Ramatuelle qui se trouve route de la Rouillère, à la sortie du village, en direction de Gassin, à 800 mètres sur votre gauche. Chacun pourra garer sa voiture sur le grand parking, et pour ceux qui désireront prolonger la soirée en ma compagnie, un Food-Truck est prévu afin de pouvoir dîner autour de la piscine. Mon nouveau roman, Tous les prénoms ont été changés, est une histoire d’amour. Une histoire d’amour entre Madeleine et Victor. Une histoire d’amour dans laquelle la jalousie s’immisce.
En voici un court extrait :
{…} Madeleine ne bronche pas. Elle est ailleurs. Elle est à Châteaugay. Elle ne comprend pas pourquoi elle a fui. À l’heure qu’il est, ils se seraient déjà réconciliés. Elle lui aurait pardonné. Comme à son habitude, Victor ne se serait pas excusé. Mais il aurait répondu aux banalités que Madeleine aurait prononcées de la même manière qu’elle aurait pu proposer des béquilles à un accidenté, viens dînons oh tu as vu les courgettes sont devenues toutes molles dans le frigidaire tu veux les éplucher avec moi ça ira plus vite tu dois être mort de faim… C’était sa façon de recréer un lien, un lien facile, un lien du quotidien, un lien sans explication, ni revendication, ni question, ni reproche. Un lien de mansuétude. Un lien efficace. Elle le sait. Elle l’avait déjà expérimenté. Et à chaque fois, avec une patience qui ne souffrait d’aucune lassitude, elle avait réussi à apaiser Victor ».
Sylvie Bourgeois reprend : « Il lui aurait fait l’amour de façon tendre et extrême. Avec abandon. Et passion. Et puissance. Certaines nuits, Victor la désirait tellement, il désirait tellement la posséder, la posséder en entier, qu’elle ne soit plus maître d’aucun centimètre de sa peau, ennuyé de ne pas avoir assez de mains pour la caresser, l’écraser, la serrer, la griffer, la faire hurler, il se mettait alors debout près du lit, et tel un savant jamais rassasié, il observait Madeleine de ses trois cents yeux en se demandant par quelle partie de son corps il allait commencer de la dévorer. Ainsi, Madeleine serait à lui. Elle serait en lui. Elle ne bougerait plus. Elle ne partirait plus. Elle lui obéirait. Elle lui appartiendrait. Elle se soumettrait. Elle ne le tromperait plus. Pourtant Madeleine ne l’avait jamais trompé. Jamais. Jamais. Rien que l’idée lui était inconcevable. L’inconnu extirpe Madeleine de ses pensées ».
– Je me souviens très bien de vous maintenant, vos dessins d’enfants morts de faim étaient pénétrants et dérangeants, mais également fascinants.
– Parce qu’un enfant qui meurt de faim toutes les onze secondes, vous trouvez ça fascinant ? lui assène-t-elle.
– Je… , bégaye-t-il, mal à l’aise, je ne voulais pas dire ça. {…}