MARSEILLE : Renaud MUSELIER : « Assises de la Montagne, pour l’avenir des Alpes du Sud » !
Aujourd’hui, mardi 23 février, Renaud MUSELIER, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Président de Régions de France, a organisé une table ronde réunissant plus de 300 professionnels de la Montagne, afin de proposer des solutions pour construire ensemble l’avenir des Alpes du Sud.
Alors que les Alpes du Sud sont depuis plusieurs mois dans une angoisse légitime et qu’ils font face à une saison blanche, le Président de Région a, au cours de cette réunion, annoncé des annonces concrètes pour engager le retour à la vie sur ce territoire et la mise en place de nouveaux dispositifs afin de gérer l’urgence, changer d’échelle et mettre en place des aides en fonction des territoires et non plus simplement en fonction des domaines d’activités.
Ensemble, la Région Sud et les professionnels mènent un combat collectif en pensant à aujourd’hui, mais aussi à demain.
Discours de Renaud MUSELIER
Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur,
Président de Régions de France
Assises de la Montagne
Marseille
Mardi 23 février 2021
LES ASSISES DE LA MONTAGNE – DEMAIN LES ALPES DU SUD
LES ALPES DU SUD : UNE IDENTITE UNIQUE
Merci à tous d’être présents en physique ou en visio pour ces Assises de la Montagne – Pour l’avenir des Alpes du Sud. Si nous sommes tous rassemblés aujourd’hui c’est que nous avons un attachement viscéral à nos stations, à nos vallées, aux Alpes du Sud.
Les Alpes du Sud, ce sont des caractéristiques exceptionnelles. Une identité unique, qui en font un véritable trésor que nous voulons préserver. Une qualité de l’air remarquable, avec aucun pic de pollution dans nos massifs, grâce à une activité économique raisonnée. Un ensoleillement incomparable avec les autres massifs alpins avec plus de 300 jours de soleil par an, dont 180 heures de soleil en février contre moins de 90 à Paris. Une diversité d’offre touristique, de la station de village, en passant par les plus grands domaines internationaux, de Serre-Chevalier, et ses 250 kilomètres de pistes, à Saint-Véran, plus haut village d’Europe, en passant par Gréolières, station de ski d’où l’on peut voir la mer. Une biodiversité et des paysages protégés par les deux Parcs Nationaux du Mercantour et des Ecrins et les quatre Parcs Naturels Régionaux du Queyras, des Baronnies Provençales, des pré-Alpes d’Azur et du Ventoux.
Un territoire fait d’exploits sportifs et de grands rendez-vous internationaux. La première compétition de ski a eu lieu il y a 113 ans, à Montgenèvre, organisée par le Club alpin français. Une longue filiation, jusqu’aux doubles titres de champion du monde de Géant du niçois Mathieu FAIVRE, il y a quelques jours, à Cortina d’Ampezzo.
Malgré cette saison noire, nous avons su accueillir une épreuve de Coupe d’Europe de ski alpin à Orcières, où nos français ont brillés. Nous accueillerons aussi le premier championnat du monde de rafting, à l’Argentière-la-Bessée dans quelques semaines. Nous avons également des spots naturels exceptionnels, comme le seul stade de vitesse de France, à Vars ou le domaine hors-piste de La Grave-La Meije, dans le briançonnais.
Cette identité, ces spécificités, nous y sommes tous très attachés. Nous avons su les faire partager à plus de deux millions de vacanciers, chaque année, grâce au travail de tous les acteurs du tourisme. La France est la première destination touristique mondiale et la région Sud est la première destination en France, après Paris. C’est aussi grâce à nos Alpes du Sud. Mais nous avons su aussi protéger ces espaces et nos modes de vie.
UNE POLITIQUE MONTAGNE AMBITIEUSE EN REGION SUD
La pratique du ski est jalonnée de grandes dates dans notre région. Cela fait plus de cent ans que nous skions dans les Alpes du Sud. La première station française a été créée en 1907, à Montgenèvre. Ont suivi Ceüze, Auron, Crévoux, Valberg, Serre Chevallier, avant la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1960-1970, des dizaines de stations émergent pour proposer rapidement le deuxième massif français avec 65 stations de ski, 2 500 kilomètres de pistes de ski alpin, 1 200 kilomètres de piste de ski de fond et plus de 700 remontées mécaniques.
Au tournant du XXIème siècle, les conséquences du changement climatique nous obligent à repenser le modèle des stations. Des investissements massifs étaient nécessaires pour rattraper un retard relatif sur les Alpes du Nord.
C’est cette impulsion que nous avons voulu donner avec les « Contrats stations de demain ». Dans une démarche vraiment nouvelle, nous avons réuni l’ensemble des gestionnaires de domaines skiables pour identifier les besoins, éviter les pièges et les propositions inefficaces. Nous avons abouti à un plan de 50 millions d’euros entre 2016 et 2020. Ce fut une vraie réussite sur le terrain. Fin 2020, 49,7 millions d’euros étaient engagés. Ils ont permis la réalisation de 182 projets pour un montant total de près de 200 millions d’euros.
Nous avions bien sûr ciblé la modernisation des remontées mécaniques et l’amélioration des réseaux de neige de culture. Ce sont les éléments indispensables pour la pratique du ski. Nous avons aussi soutenu des opérations de diversification touristique, hivernale et estivale, de l’offre touristique, de nouvelles expériences client, la connectivité des stations à leur territoire et leur numérisation. En parallèle de ces actions spécifiques pour les stations, nous avons également mis en oeuvre des dispositifs pour le développement économique, touristique et culturel des vallées attenantes. Ce sont là encore 50 millions d’euros qui ont été investis entre 2016 et 2020 dans le cadre des Espaces valléens.
Améliorer l’attractivité des territoires des massifs, valoriser leurs ressources naturelles, culturelles et patrimoniales, adapter nos modes de vies au changement climatique, voilà les grands axes de nos réalisations de ces cinq dernières années. Avec 100 millions d’euros investis en cinq ans, la Région était au rendez-vous d’un développement raisonné des Alpes du Sud.
FACE A LA COVID 19, LA REGION SUD EST DANS L’ACTION. DES MAINTENANT POUR GERER L’URGENCE
A cause de la crise sanitaire, la saison 2019/2020 s’est brusquement arrêtée le 15 mars, faisant perdre près d’un mois d’exploitation. Ensuite, la saison estivale, si elle a connu des records de fréquentation, n’a pas suffi à compenser une année 2020 déjà difficile. Enfin, et je ne veux pas rappeler les difficiles épisodes des dernières semaines, mais nous avons été ballotés de quinzaine en quinzaine, espérant une ouverture qui n’est jamais venue.
Souvenons-nous du sacrifice nécessaire des vacances de Noel pour sauver celles de février. Et bien nous n’avons eu ni les unes, ni les autres. Aujourd’hui, la situation n’est plus tenable pour des milliers de professionnels et de familles.
Nous devons mener le combat en pensant à aujourd’hui mais aussi à demain. Il doit se mener sur deux calendriers successifs :
– dès maintenant, gérer l’urgence. Les indemnisations catégorielles, proposées par le Gouvernement, étaient nécessaires. Elles mettent trop de temps à arriver et on s’aperçoit que les fameux « trous dans la raquette » sont encore trop importants. Il faut changer d’échelle et mettre en place des aides en fonction des territoires, et non plus simplement des domaines d’activités. Ce ne sont pas que les stations de ski qui sont touchées. C’est toute la montagne qui risque de couler,
– investissements d’urgence en montagne. Pour notre part, nous avons voté vendredi dernier un plan d’investissement d’urgence de 8 millions d’euros pour les stations de ski. Des projets sont prêts. Il manquait un soutien franc et massif pour les réaliser. Ce dispositif exceptionnel le permettra. Pour autant, nous sommes parfaitement conscients des difficultés de trésorerie de tous les acteurs. Nous avons donc augmenté le taux maximal d’intervention à 80 % du projet et nous pourrons verser des avances à hauteur de 40 % de la subvention obtenue,
– soutien aux classes découvertes. Nous avons également voté un dispositif d’aide aux classes découvertes pour 150 000 euros. Nous prenons en charge jusqu’à 3 000 euros des frais de transports, pour ces séjours d’une semaine, dans les centres d’hébergements de la région. Ce sont souvent des bouffées d’oxygène indispensables pour des stations village de moyenne montagne. Je pense au Champsaur notamment.
NOS DISPOSITIFS DE SOUTIEN ECONOMIQUE ANTI-CRISE ONT ETE RE-ABONDES
– 140 millions d’euros d’aides économiques disponibles ré-abondées, hors Covid-résistance clôturé le 31 décembre à la demande de l’Etat,
– prêt-rebond BPI/Région Sud, prêts de 10 000 à 300 000 euros. 32millions d’euros sont disponibles,
– fonds Régional de Garantie, la Région se porte garante pour 80 % du prêt de l’entreprise auprès de sa banque de 1 000 à 1,5 million d’euros. 71 millions d’euros sont disponibles sur les deux prochaines années,
– fonds Economie Sociale et Solidaire ESS’OR, prêts de 10 000 à 100 000 euros. 1,1 millions d’euros sont disponibles,
– fonds INVESTOUR, de 4 millions d’euros. Prêts 15 000 euros et 200 000 euros, au secteur du tourisme, pour densifier les fonds propres. Encore 1,7 millions d’euros sont disponibles,
– fonds RSI COVID, prêts participatifs ou obligations convertibles jusqu’à 200 000 euros. Encore 7,7 millions d’euros sont disponibles,
– Région Sud Attractivité et Défensif, subvention ou avances remboursables. Une nouvelle enveloppe a été abondée en 2021, pour un montant de 12 millions d’euros,
– aides aux agriculteurs, trois millions d’euros sont encore disponibles,
– COVID REACTION commerçants artisans, digitalisation, sites internet, dispositifs click n’collect, QR codes, cartes numériques, billetterie et réservations en ligne. De 2 000 à 5 000 euros de subvention. 325 000 euros sont disponibles,
– chèques vacances. 10 millions d’euros de reste à consommer pour les 18 mois à venir,
– le plan de relance économique, avec 1 milliard déployé sur deux ans, avec par exemple, 64 millions d’euros pour renforcer les fonds propres des entreprises, 625 Millions d’euros d’allègement d’impôt de production. Cela devrait concerner environ 4 000 entreprises des Alpes, pour près de 45 millions d’euros,
– soutien à la réindustrialisation avec, notamment, l’appel à projets « territoires d’industrie », déployé avec l’Etat, dans le cadre du Plan de relance où la Région double l’effort financier,
– la Mantalpes à Val Buech-Méouge où il y aura l’accueil d’une unité de transformation de pomme, compote bio, découpe de fruit par exemple. 10 emplois seront créés sur un territoire alpin et nouvelle implantation d’entreprise, lauréat du Plan France Relance et soutenue par la Région Sud,
– Alpes bois collage à St-Crépin, projet porté par quatre entreprises, dédié à la création d’une unité industrielle nouvelle génération de fabrication de bois collés pour la charpente et la menuiserie en bois des Alpes, qui s’élève à 800 000 euros avec un lauréat du Plan France Relance, soutenu par la Région Sud.
UNE RELANCE INCONTOURNABLE PAR LE TOURISME
Pour engager le retour au tourisme, nous avons décidé de mettre en place cinq nouveaux dispositifs dans les mois à venir :
– dès le mois d’avril, le forfait « BOL D’AIR » sera mis en place. Pour les vacances de Pâques, la Région offrira un forfait de 70 euros aux familles, aux couples et aux personnes de la région qui prendront au moins deux nuits d’hôtel ou d’hébergement, en priorité au sein de nos stations de montagne, ou de nos espaces naturels,
– au mois de mai, le « CHEQUE REOUVERTURE », qui sera une aide à l’investissement, entre 2 000 et 5 000 euros, pour des commerces restés fermés administrativement, mais aussi des hôtels ou des gîtes restés fermés, pour des travaux de rénovation et remise en état,
– au mois de juin, le « BILLET SOLIDAIRE » sera en vigueur. Pour une place payante achetée par un spectateur, la Région s’engage à payer une seconde place, notamment pour que les familles se retrouvent autour de la culture,
– le 1er juillet aura lieu la deuxième édition de « LA FETE DES TERRASSES ». En effet, forte de son succès en 2020, nous renouvellerons « LA FETE DES TERRASSES » cette année encore, afin de fixer un retour à la vie culturelle et sociale dans notre région « quoiqu’il advienne »,
– dès que possible, le plan de promotion « ON A TOUS BESOIN DU SUD » et un budget Alpes renforcé pour 2021, sera mis en oeuvre. Le Comité Régional de Tourisme, sous l’autorité de François de CANSON, lancera au plus tôt un Plan de promotion sur les marchés français et les marchés européens, avec Atout France. A noter que cette année, avec nos partenaires, nous mobilisons plus d’un million d’euros pour notre marque Alpes
De plus, notre guichet unique des entreprises est renforcé, pour répondre à toutes les questions, au 0 805 805 145, ouvert du lundi au vendredi de 8h à 18h et aussi sur maregionsud.fr/covid-19/infos-covid-19, rubrique entreprise. Déjà 26 000 chefs d’entreprise ont été accompagnés.
UNE MOBILISATION DES COMPETENCES REGIONALES
– dans la formation professionnelle, avec l’augmentation du nombre de places de 20 % pour toutes les formations liées au tourisme, soit 1 200 demandeurs d’emplois formés sur les métiers de saison en montagne, comme moniteur de ski etc,
– pour l’emploi grâce au déploiement de bornes emploi interactives courant avril-mai, dans les territoires, permettant à tous les demandeurs d’emploi de candidater facilement à des offres géolocalisées en région, et ainsi de faciliter les recrutements. Il sera possible de postuler en quelques clics seulement, à toutes les offres à proximité dans les villes des Alpes, suivantes, qui ont été ciblées, comme Gap, Briançon, Embrun et Barcelonnette,
– pour la santé, avec trois nouvelles Maisons de santé dans les Alpes ouvriront en 2021. Dans notre démarche de lutte contre les déserts médicaux, 28 Maisons régionales de santé ont été ouvertes sur les territoires alpins, sept dans le Alpes-de-Haute-Provence, dix dans les Hautes-Alpes, onze dans les Alpes-Maritimes, et, notamment, des Maisons régionales de santé directement ouvertes au coeur des stations, comme à Pra Loup, aux Orres, à Vars. Plus de deux millions d’euros, sont consacrés en 2021 pour ouvrir de nouvelles Maisons régionales de santé, avec de nouvelles ouvertures prévues dès 2021 à Barcelonnette, Saint-Etienne de Tinée ou Guillestre, et un soutien aux dispositifs de télémédecine, notamment l’expérimentation à Entrevaux-Puget-Théniers avec l’URPS Infirmières, pour un montant de 35 000 euros,
– 10 millions d’euros sont engagés, avec l’Etat, sur des premiers projets structurants, comme l’écrêteur de crue du barrage de la Laye pour un montant s’élevant à 5,5 millions d’euros, dont deux millions d’euros de participation de la Région, la Route Départementale 1075, le confortement des berges du BUECH pour deux millions d’euros dont 1,2 millions d’euros venant de la Région, la Rochaille-Col de Larche et les travaux urgents de confortement des ouvrages pour 2,5 millions d’euros dont 500 000 euros engagés par la Région la reconstruction de la route du Pas de l’Ours dans le Queyras pour 8 millions d’euros,
– l’aide aux communes, également, parce que nous avons toujours adapté nos dispositifs d’aide aux communes aux situations conjoncturelles critiques avec le FRAT Covid, le FRAT Inondations, le FRAT Terrasses. Les FRAT des communes de montagne seront bonifiés de 20 %.
PENSER A DEMAIN, PREPARER L’AVENIR
Au-delà de secteurs d’activités ou de professions sinistrées par cette crise, c’est toute la montagne qui va souffrir et va avoir du mal à se relever. Nous devons fixer dès aujourd’hui des perspectives. Vous avez besoin de visibilité pour les années à venir. La Région sera au rendez-vous. En attendant un éventuel Plan Montagne du Gouvernement, nous, c’est maintenant que nous nous engageons. La Région Sud double le montant de sa politique montagne, la portant à 200 millions d’euros. Nous avons investi 100 millions d’euros dans notre politique montagne lors des cinq dernières années. Pour les cinq prochaines années, nous y investirons 200 millions d’euros. 100 millions d’euros seront consacrés au développement économique, social et culturel de nos vallées à travers les espaces valléens et 100 millions d’euros seront dédiés aux stations de montagne. Nous continuerons bien sûr à soutenir la pratique du ski. Cette crise aura démontré l’importance vitale et structurante des sports d’hiver dans l’économie de montagne. Nous avons soutenu leur développement lors des cinq dernières années. Nous continuerons à la faire.
Pionniers dans le financement de projets d’énergies renouvelables dans les stations, nous densifierons ces efforts. Il faudra maintenant aussi avoir un temps d’avance dans la numérisation et l’innovation de l’expérience client.
En parallèle, nous devrons aussi réussir la diversification touristique hivernale et estivale de nos stations. Il est nécessaire de tirer les conclusions de cette crise et de proposer des alternatives crédibles au « tout ski » dans les stations villages de moyenne montagne. D’ici l’été, nous aurons les résultats de l’étude prospective sur l’avenir des stations des Alpes du Sud, que nous avons lancé en juillet dernier.
Elle est menée par les cabinets spécialisés G2A et Lystea. Ce sera un outil majeur de pilotage et d’orientation de nos dispositifs.
UN CONTRAT D’AVENIR ET DES FONDS EUROPEENS
Nous mobiliserons également les 450 millions d’euros du Contrat d’avenir et des Fonds européens dans les deux prochaines années, pour assurer une reprise économique qui soit la plus rapide possible.
307 millions d’euros du Contrat d’avenir sont directement fléchés sur les aides aux vallées sinistrées des Alpes-Maritimes, que sont la Vésubie, la Roya et la Tinée. 65 millions d’euros du Fonds de solidarité de l’Union européenne seront consacrés pour ces mêmes vallées. 44 millions d’euros sont destinés aux massifs alpins et 34 millions d’euros de fonds européens FEDER.
L’aide aux territoires de montagne est maintenue. Une enveloppe de 55 millions d’euros sera dédiée aux territoires de montagne, à travers nos dispositifs que sont les Contrats Régionaux d’Equilibre Territorial et le Fond Régional d’Aménagement du Territoire (FRAT).
Avoir « une COP d’avance » avec un plan « Montagne Préservée ». Après avoir financé de nombreux projets d’énergies renouvelables dans les stations, comme sur le domaine skiable Serre Chevalier, couplant trois sources de production, c’est-à-dire l’hydroélectricité, le photovoltaïque, et le micro éolien, ce projet produira 30 % de la consommation électrique totale du domaine, pour un programme total de deux millions d’euros, avec le raccordement du hameau des Granges, commune de Névache, qui restait le seul village non électrifié de France. Des bornes électriques seront installées dans les départements alpins, à Gap, Embrun et Briançon. 50 bornes sont financées, pour un montant de 500 000 euros.
Nous voterons en avril dans le Plan Climat II, la mise en oeuvre du plan « Montagne préservée » avec :
– la durabilité des stations, comprenant le déploiement d’énergies renouvelables,
– l’utilisation économe des ressources en eau notamment pour les canons à neige,
– la préservation des têtes de bassins versants, en lien avec la fonte des glaciers ,
– le remplacement des groupes électrogènes dans les sites isolés que sont les refuges, par des panneaux solaires couplés à des batteries,
– la surveillance et gestion des risques naturels avec la Création d’une garde régionale « Avalanches ».
Abordons aussi la consultation SUDOPOLIS, car, dans les jours à venir, nous allons lancer une grande consultation sur l’avenir de nos montagnes à travers notre plateforme SUDOPOLIS. Elle sera bien sur ouverte à tous les habitants des Alpes du Sud mais aussi à tous les amoureux de la montagne qui voudront proposer, échanger, partager leurs idées et leur conception des Alpes du Sud de demain.
EN SYNTHESE
Dès maintenant, il faut gérer l’urgence grâce à :
– 8 millions d’euros Investissements d’urgence en montagne,
– 3 000 euros de prise en charge des frais de transport pour les classes découvertes,
– 140 millions d’euros d’aides économiques d’urgence disponibles et ré-abondées,
– 1 milliard d’euros déployé sur deux ans pour la relance économique,
– cinq dispositifs et un calendrier de relance touristique dont 1 million d’euros pour la promotion de la marque « Alpes »,
– 20 % de places en plus dans les formations tourisme avec notamment 1 200 demandeurs d’emplois formés sur les métiers de saison en montagne,
– des bornes emploi interactives dans quatre villes de montagne,
– trois nouvelles Maisons de santé ouvertes en 2021 dans les Alpes, pour un montant s’élevant à 2 millions d’euros,
– 10 millions d’euros du premier protocole « rebond », avec l’Etat, pour des projets structurants, comme par exemple le barrage de la Laye, les berges du Buech, le col de Larche, le Pas de l’Ours,
– La bonification de 20 % des FRAT des communes de montagne.
Mais nous devons aussi penser à demain, préparer l’avenir.
En ce sens :
– la Région Sud double le montant de sa politique montagne, la portant à 200 millions d’euros,
– le Contrat d’avenir et les Fonds européens seront utilisés à hauteur de 450 millions d’euros,
– l’aide aux territoires s’élèvera à 55 millions d’euros,
– la montagne aura « une COP d’avance » avec un Plan « Montagne Préservée »,
– et la consultation SUDOPOLIS sera lancée.