SAINT-TROPEZ : « L’humour et le gâteau au chocolat, mes médicaments »…
Sylvie BOURGEOIS : « Il y a cinq ans, lorsque j’ai pris plaisir à revenir à Ramatuelle, j’ai répondu à une interview que mes priorités étaient d’écrire, d’aimer l’homme que j’aime, et de me baigner ».
La jeune femme ajoute : « J’aurais pu ajouter : et rire. Dès que je mets le nez dans une bande dessinée de Reiser (Le gros dégueulasse, Jeannine, La famille Oboulot en vacances, Vive les femmes… ), j’éclate de rire (Marcelline aussi), et je vais mieux. L’humour me console de bien des chagrins, celui de Coluche et Pierre Desproges me manque terriblement ».
Reiser est mort trop jeune, à 42 ans, en 1983, d’un cancer des os. Il avait demandé à ce que les femmes qui viendraient à son enterrement soient en porte-jarretelles et sans culotte, et qu’elles enjambent son cercueil, dès que celui-ci aura été descendu dans la terre du cimetière Montparnasse. Passionné d’énergie solaire et d’aviation, Reiser a dessiné sa tombe en forme d’aile d’avion, avec un hublot afin de pouvoir continuer à observer le monde. C’est notre métier à nous, auteurs et écrivains, d’observer le monde et d’essayer de le retranscrire. Pour ma part, c’est l’émotion et le style qui guident ma pensée et mon crayon, comme une musique, je travaille sur l’intime, à être au plus près de l’intimité, de nos douleurs, de nos joies, de nos incompréhensions, nos questionnements, nos décisions qui, parfois, vont à l’encontre de nos désirs, lorsque l’on croit se protéger en repoussant, par peur ou par méfiance, l’amour que l’on ressent pourtant au fond de notre cœur. L’amour, il n’y a que cela qui m’intéresse. Je n’aime et ne sait écrire que sur l’amour. Avec parfois un peu d’humour…
SylvieOn peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. Pierre Desproges Le rire est un cadeau qu’a fait les dieux aux hommes pour les consoler d’être intelligents. Marcel Pagnol.
Rien ne désarme comme le rire. Henri Bergson. Depuis que j’ai appris à rire de moi-même, je ne m’ennuie plus jamais. Georges Bernard-Shaw