MARSEILLE : Jean-Luc MONTEIL : « Loi #PACTE, Associons nos collaborateurs à la performance de l’entreprise » !
MARSEILLE : Ce mardi 9 octobre, l’Assemblée nationale adoptait en première lecture à une large majorité – 361 voix pour, 84 contre, 103 abstentions – le projet de loi PACTE.
Louable sur la méthode, associant dès les prémices de sa rédaction les acteurs économiques, le texte porté par Bruno Le Maire constitue un réel pas en avant vers une meilleure compétitivité de nos entreprises. Il est cependant à espérer que la navette parlementaire apportera certaines améliorations, en particulier en ce qui concerne la modification, dans le code civil, de l’objet social des entreprises.
Parmi la kyrielle de dispositions contenues dans le Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises, la suppression du forfait social sur les accords de participation et d’intéressement est une demande ancienne du MEDEF. Elle est une mesure juste socialement et pertinente économiquement. Nous soutenons ainsi le gouvernement dans son objectif de doubler la part du nombre d’entreprises de moins de 50 salariés proposant de l’intéressement à leurs collaborateurs. Aujourd’hui, seulement 16% des salariés évoluant dans les entreprises de cette taille sont couverts par au moins un dispositif, contre 93% dans les entreprises de plus de 1 000 salariés.
Déjà, il y a 3 ans, nous avions salué la simplification apportée par la loi » Macron « , qui élargissait les outils existants en termes de participation, d’intéressement et d’épargne salariale. À cette occasion, nous avions publié un guide pour » mieux associer les salariés à la performance de l’entreprise. » Je suis en effet persuadé que cela redonnerait du sens à la valeur travail, trop souvent bafouée par le précédent gouvernement. Au-delà des valeurs symboliques, une rémunération plus juste déboucherait, selon Bercy, sur un gain de productivité et, à long terme, sur la création de 20 000 emplois si le projet de loi est voté en l’état.
Si le parlement ne tranchera cette question qu’au premier trimestre 2019 – période sur laquelle le gouvernement table pour une adoption définitive du texte -, je plaide pour ma part, depuis toujours, pour une incitation – sociale notamment – à partager une partie des bénéfices avec les femmes et les hommes qui rendent possibles le succès de nos entreprises. Le modèle de rémunération à plusieurs niveaux tel que je le conçois, supposerait plus de souplesse. D’abord en limitant le coût social sur l’intéressement, donc, et en rendant plus agile la rémunération individuelle et les questions liées à l’égalité de traitement. C’est équitable, motivant et flexible !